vendredi 30 décembre 2011
VI
vendredi 9 décembre 2011
L'oeil moderne
mercredi 16 novembre 2011
Un peu de rêve s'il vous plaît

C'est comme si le temps venait à manquer. Les jours se raccourcissent et tout passe plus vite, les semaines défilent. En cours la paupière se joue de l'orateur, et au travail le cheveu tombe vite. Je me recoiffe souvent car les longueurs s'emmêlent. J'ai un peu de mascara sous les yeux ; c'est fou ce qu'il fait comme traces celui-là.
L'ennui et la fatigue m'emmerdent.
Y'a cette lassitude qui me pourrit de l'intérieur, des matins où je m'effondre et des nuits où je transpire - toute seule, dans des draps que je change le lendemain. J'ai plus le temps de me coucher devant un film à quatre heures, de prendre un bain dans un appart vide, de me vernir les ongles et de les voir s'écailler, plus le temps pour les cafés tapageurs aux lustres éclatants, ni pour les bouquins que j'achète et qui meurent dans la bibliothèque.
C'est faux, je lis, mais pour les cours, donc ça ne compte pas. (Non. Peut-être. Juste un peu.)
Je voudrais retrouver des moments pour moi, sans conséquences ni retards qui s'ensuivent ; en attendant je me laisse bercer par des envies de choses futiles : je regarde des comédies populaires et danse sur du Janis Joplin.
Novembre. Il fait gris et mes doigts hésitent. Ma plume est hasardeuse, maladroite, et se fait rare ces temps-ci. Pour ce que ça vaut, trois semaines de poisse excusent sans doute la misère de l'âme.

dimanche 30 octobre 2011
P7 au Bus Palladium

Il aura fallu une soirée étudiante pour que je me décide enfin à contrer le cliché que la racaille du Plessis avait instauré. Bon, en même temps, c'était un commun accord avec les poulettes. "On y va, pour une fois." Et nous sommes allées. Et nous avons ris, et nous avons bu, et nous avons dansé (même qu'on était bonnes.)
Du fond de nos sièges on n'en perd pas une, à cramer la robe en paillettes prise en sandwich entre deux tees transpirants, les lunettes du geek décollées du RPG et qui s'en vont danser gaiement ; aussi de vieilles connaissances qu'on est heureux de retrouver - même qu'on se chamaille un peu et qu'on crie pour se parler. La keupine à gauche siffle des verres qu'on lui offre et en ressort toute joyeuse, la keupine à droite mitraille les cas (et pas de cadeau mon gars) et mon Dieu comme je ris, la keupine en face gueule les bras en l'air, et sur les côtés l'Iphone de la keupine de gauche me filme en train d'avouer mon kiffe pour le prof d'anglais (c'est qu'il est british, for God sake !)
Bref, le Bus Palladium a vu son défilé de poulettes jeudi soir. Même qu'avant on a vu Yann Tiersen fumer des clopes et jouer de la guitare. S'en est suivi l'apéro sur les bancs publics et les bouteilles de blanc en bas des marches ; mais ça, les amis, c'est une autre histoire.
Et on dit merci à R&F pour l'organisation, et à Romain pour les photos siglées. Oh yeah.



dimanche 23 octobre 2011
L'enfance choyée
Les mardi soirs c'était croque-monsieur, et l'on regardait les programmes populaires. En hiver le salon croulait sous les paquets, le sapin était près du fauteuil, et les décorations toujours plus nombreuses. Avant cela on fêtait Halloween et chevauchait des balais ; et au printemps l'on cherchait les œufs de Pâques dans les buissons. Et pour prévenir une seconde d'ennui, l'on jouait à peindre, à créer, cuisiner, jardiner, et dans les moments calmes, aux jeux de société. Le petit déjeuner, dans la cuisine, ou devant les dessins animés.
Et la veilleuse, avant de s'endormir, toujours allumée.


















dimanche 2 octobre 2011
Le monstre de ma chambre.

dimanche 18 septembre 2011
Les adultes, ces grands enfants
samedi 3 septembre 2011
Sarah M.

mercredi 31 août 2011
La poule aux cent coqs
Et il se trouve, ô malheur, que j'en connais une.
Elle est facilement identifiable, a cette beauté assumée et ces petits détails qu'elle partage avec ses semblables. Premier critère : elle est célibataire – et ne s'en cache pas. Elle aime être entourée des hommes et ses contacts Facebook en regorgent. D'ailleurs, ils constituent la majorité de ses notifs. Ces types là sont plein d'espoir et tombent dans le panneau, et multiplient les smileys dans les commentaires pour mieux faire passer les sous-entendus. Et ces prétendants espèrent tous devenir l'élu. Elle, elle répond toujours dans leur sens avec trois petits points, voire trois petits « ♥ » pour les plus chanceux – et quand il y en a au moins un, le gars ne se sent plus.
Mais au final, rien ne se fait, elle reste dans le flou. S'installe un éternel jeu du chat et de la souris à les rendre fous.
A la fac, elle a peu d'amis sincères, mais les quelques gusses à côté d'elle en amphi sont tous à sa botte. Ils la dorlotent et lui offrent des cadeaux. Du paquet d'Haribo au bijou hors de prix, les plus directs l'invitent toujours à manger au resto. En soirée elle se fait servir des verres en jouant la prude enivrée malgré elle ; et avec les copines on l'insulte de pute. Elle n'est pas méchante et souvent même très sociable ; douce et attentionnée, elle sera la première à vous appeler « puce » et à vous ajouter sur le net. Derrière tant de faux semblants, on se prend à sourire en serrant les dents, avant de finir par lui trouver (presque) du charme, et nos insultes deviennent (presque) du vent.
Dans mon cas, ça n'a pas duré longtemps. Du fait que s'est produit le processus inverse, mon taux d'affection pour l'intéressée s'est vu rapidement chanceler. Et pour cause ; c'est avec mon ex, aujourd'hui, qu'elle flirte via le clavier. Mon taux de tolérance, lui, s'est totalement effondré.
Qu'on soit jeune, avec des hormones et des envies, c'est normal, je dis oui. Qu'on soit célibataire et libéré, oui j'adhère. A-t-on pour autant le droit de déambuler le derche en feu, c'est un autre concept. Si de mon côté je vomis au premier laid qui m'appelle, d'autres nanas n'auront aucune pudeur à clamer haut et fort leur célibat et leurs mœurs légères. Et je toise le machin, derrière ce sourire faux qui hurle ta gueule la mère maquerelle.
jeudi 25 août 2011
Andromède
mercredi 24 août 2011
Belphégor déserte



















