samedi 23 avril 2011

Carnet - II

La pluie me démange, quand les larmes rongent. Elle coule, elle creuse ; qu'elle se mêle au sang et à la sueur si tel est son souhait ; je l'adore quand elle me déplaît. Coulent, coulent et se versent et se déversent les flots de cette mer où l'on respire ; et ma peau frémit, et ma peau blanchit. Elle tonne sa colère sur mes pieds nus - ils se taisent. Et le sol tremble, et les coupes débordent ; j'ai froid et je le hurle, tant ma peine se rince. Car c'est dans les remous que je danse et que je m'évade ; j'ai froid, je gèle jusqu'à la mort. La pluie m'assomme et m'embrasse ; elle attend que tout se vide, elle espère que tout s'efface. Les flammes impuissantes du sable doux m'embrasent mais finissent par se muer en boue. J'invoque un Soleil qui déjà n'est plus, et attends le zénith dévoré par les eaux. Virevoltant dans les sillons, je bois l'écume et m'en étouffe avec ardeur ; et cependant je crie encore, et respire le sel comme on respire une fleur. Pourtant le nuage se fera plus clair et l'eau plus sèche ; alors il me faudra nager pour mieux sourire et me relever. Je finirai bien par être déshydratée ; tâchons surtout, de ne pas trop m'émietter. Car j'aurai encore, toujours, envie de danser.

PHANTOM WATER EDIT from Chris Bryan on Vimeo.


*II est la numérotation du poème au sein du carnet, et non un ordre supposant un ancien post similaire.

Photos trouvées sur Tumblr et We♥It

mardi 19 avril 2011

London calling


Hello tout le monde ! J'ai fait un peu la morte ces dernières semaines, aussi bien ici que sur Twitter. Mais me revoilà avec un post tout frais de Londres, que j'ai visité pour la première fois la semaine dernière (at last !)

Trois jours à déambuler dans Oxford Street, Camden et Whitechapel, avec néanmoins une pause sur la Tamise, les pieds meurtris et les pounds en chute libre, mais avec des sacs de fringues sous le bras et une continuelle expression béate : "Des Anglais partouuut ! C'est merveilleux." Quelques détails du parcours réalisé :

Les chauffeurs de bus se reconvertissent officieusement en pilotes de course - bien évidemment quand ma française de famille se trouve dedans.

La ville est peuplée d'écureuils tout à fait mimounes (je n'en ai vu qu'un, mais paraîtrait qu'il y en a même trop et qu'on les mange...)

Le fish&chips est une de mes nouvelles raisons de vivre.

Les pubs sont plein de charme, rien à voir avec nos Grands Boulevards pour zonards.

Apparition divine le premier jour en sortant du métro : TOPSHOP *_*

Apparition maline à la vue du prix d'un tee-shirt.

Peur bleue devant les visages princiers dans toutes les vitrines.

Agression par des gothiques déterminés à me vendre une ceinture cloutée (paraîtrait que je fais quinze ans.)

Un cuir vintage rose trouvé pour 10 pounds.

Tournage de pub improvisé par des français de passage en ville. Dès que c'est en ligne, je vous montre ça.

La voie 9 3/4, ou comment briser le mythe via des stickers façon Damidot.

A ma grande déception, je n'ai croisé aucun des jumeaux Phelps ni Tom Felton qui devaient pourtant bien se cacher quelque part. Même durant la visite à thème Harry Potter, j'eus osé attendre de la guide une surprise de taille, mais en vain (qui sait, peut-être que là-bas, "tout le monde connaît tout le monde".) Prochaine étape : m'approprier les musées, les monuments, et un parent de la Reine.


(Inspiration de J.K.Rowling pour Diagon Alley - Le Chemin de Traverse)

(The Leaky Cauldron entrance - l'entrée du Chaudron Baveur)