dimanche 20 février 2011

Féebrile

Je voulais vous faire découvrir un autre univers beaucoup moins gnan-gnan rose et compagnie que ce que je vous ai exposé jusqu'ici (non sans crédibilité pour autant.)

Je retrouve dans les clichés d'Isabelle mes complexes refoulés et un mal-être tu pour préserver le meilleur ; je retrouve ce sombre intérêt pour ce qui se cache dans l'ombre et pour ce qui m'effraie dans ma solitude, pour tous ces démons de passage qui m'enferment dans la peur et le silence ; je retrouve cette crainte des passions malsaines que je n'ose revendiquer sans le choix travaillé d'une foule certaine ; dans ses photos je revois mon enfance, mes larmes, mes cauchemars et mes attentes. Je revois la peur, l'enfermement, la colère, la graisse... puis la fin.

Je vous invite aussi à découvrir ses vidéos et ses textes tout aussi poétiques, pourvus de cette même atmosphère où l'étrange se mêle avec le ressenti. Il y a dans chacune de ses œuvres ce même sentiment de vanité de la vie et du temps qui passe, cette vision baroque de l'existence que la mort à la fin efface. Son travail me passionne et bizarrement me rassure ; je m'identifie sans mal à tous ces corps meurtris et ces fantômes dans les coins, qui vont et qui viennent, aérant les couloirs et qui abrègent les lendemains.

Note : c'est jusqu'ici - et de loin - ma plus belle découverte sur la toile.

samedi 12 février 2011

Parlez-moi d'amour


De nouvelles amours amènent de nouvelles envies, et de nouvelles envies entraînent de nouvelles lubies. Je pourrais simplement vous dire que ce vendredi a égayé ma fin de semaine par son Soleil, et par ses couples en terrasse ; le fait est que l'amour est dans l'air. Est-ce le printemps qui arrive, la lumière qui revient et le froid qui doucement se lève qui réchauffent les cœurs ? L'on a comme des envies de baisers volés et de bouquets de roses, de brunchs tardifs et de chambres claires au lit défait, de robe légères et de fines pierres à l'annulaire, avant de franchir les portes d'un train qui se ferment sur nos talons, sans un regard en arrière. On se sent comme une fleur qui s'élève, qui se montre, et qui s'offre, avant de cueillir celle qui s'étend et même s'éprend de nous ; puis s'allonger le front tiède et les idées claires, le rose aux joues mais les pieds sur Terre. Il y a comme un besoin de créer et de respirer l'air du temps, de bannir les mails et d'écrire des romans, de recevoir des lettres et d'aller au restaurant. C'est simple, je suis folle de cette flagrance. Parlez-moi d'amour, et vous saurez ce que je sens.




Photos : WeIt

dimanche 6 février 2011

Muszka

Ou comment faire la pub pour ceux qui n'en ont pas besoin (Pt.1)

Il y a quelques mois de ça que je suis tombée amoureuse du travail de Sonia Szóstak, photographe polonaise découverte sur DeviantArt. J'aime la lumière pâle de son univers, elle capture le plus simple des instants quotidiens et le transforme en véritable moment de sérénité. Un éclat de rire, une cigarette, une étreinte, et le temps s'arrête.

Les accros, à vos Tumblr !










mercredi 2 février 2011

Yellow is not dead

Alors que les fêtes de fin d'années approchent, ça bouge avant tout le monde du côté de l'ESAJ. C'est une soirée déguisée, pour les plus anciens, et d'intégration pour les nouveaux ; les bleus doivent se soumettre au jaune, couleur imposée pour se faire repérer. Quand Mélisse m'invite, je suis tout sourire ; quand j'apprends le dress code, je tire la gueule. Le jaune c'est moche et ça ne va qu'aux peaux mates - j'ai dit. Moi je suis blonde et j'ai le teint blanc. Donc je n'ai RIEN de jaune. Et je ne suis même pas une première année. Juste une incruste sympa - oui, très sympa même. C'est pas juste.

Heureusement, ma sœur me prête une tunique qui dormait dans son dressing. Le jour J, j'enfile mes collants et mon short noir, puis revêt le top. La coupe marcel du vêtement ne me va absolument pas ; j'ai des bras d'éléphant (OK des pattes, si vous préférez), et une peau qui virerait presque au rose face à tout cet amas de jaune canari. J'ai bien tenté un blocus avec mes fringues dorées, mais Mélisse m'a dit non. Et quand on dit non, c'est non. Du jaune, c'est du jaune. Alors bon, je rehausse l'horreur d'un chemisier chauve-souris noir. Mes bras sont planqués, un peu de jaune dépasse. OK, je peux enfin y aller.

Quand j'arrive, je découvre toutes ces personnes que la chance a doté d'une ou deux années d'avance : Luke Skywalker ressemble vraiment à Luke Skywalker ; le Joker est vraiment maquillé comme le Joker (Heath my love you're still alive), et Jack Sparrow a de petites tresses et un khôl plus vrais que nature - d'ailleurs, il me sert à boire, comme il est chou - mais gros fake, c'était pas du rhum.

Certains copains ont l'air d'avoir la jaunisse, mais c'est en tâtant la perruque et la bedaine que les Simsons refont surface ; arrive la Ligue des Justiciers composée de Flash, Green Lantern et de Spiderman qui s'incruste pour l'occasion ; moi je me sens ridicule, en montrant mes seins pour prouver que je suis en jaune (ça donne un petit côté implants mammaires, sur la photo.) Mais croiser Messires Alu et Papier Journal me rassure un peu. D'autant plus que d'autres osent un mélange casquette/paillettes assez osé. A côté de ça, Clémentine en abeille et Maud avec ses perles font toutes mignonnes. Et avec Mélisse qui danse avec sa jupe plissée, on se croirait plusieurs années en arrière.

En bref, associez un tel défilé à 30 litres de punch et une playlist endiablée, et vous obtiendrez une mémorable soirée. Un grand merci donc, à l'équipe organisatrice !















Photos par Bde ESAJ et moi-même, retouchées via Poladroïd